Liège-Décroissance


Un film d'animation sur les énergies fossiles et la croissance

Sans Lendemain
Titre original : There's no tomorrow
Réalisation : Dermot O' Connor (35 minutes, 2012)
Version française : mpOC-Liège (2013)

Sommaire

Introductionretour au sommaire

Percutant et superbement réalisé, ce film d'animation questionne notre mode d’exploitation des énergies fossiles et des ressources naturelles, ses conséquences au niveau planétaire et l'impasse où nous mène notre modèle de croissance.

Le réalisateur de Sans Lendemain (There's no tomorrow) est Dermot O' Connor ; il est né en Irlande et parti travaillé au États-Unis en 1993 (voir cette interview en français et son blog). There's no tomorrow a été produit par incubate pictures en association avec le Post Carbon Institute, en 2012. Richard Heinberg en est le conseiller scientifique ; c'est un journaliste scientifique et conférencier étasunien bien connu, l'auteur d'une dizaine de livres sur les questions de l'énergie et du pic du pétrole. Deux de ses livres ont été traduits en français : voir notre bibliographie, section Énergie.

En seulement 35 minutes, il réussit le tour de force d'aborder de manière intelligible toute une série de problématiques liées à la croissance vue comme mère de toutes les crises(1) : déplétion des combustibles fossiles et des autres ressources non renouvelables, destruction de l’environnement et de la biodiversité, problème de la surpopulation et de la nourriture, etc. Sans oublier l’absurdité de notre système économique interdit d’équilibre par nature : comme une chaîne de Ponzi, le système doit croître ou mourir.

Ce film constitue un excellent outil d’information et de débat pour tout public, de préférence en l’accompagnant d’un exposé adapté, en particulier pour anticiper des questions relatives à certains des concepts abordés et, plus encore, pour les pistes de sortie par le haut (autant que possible), le dernier chapitre du film, Happy end, étant un peu lacunaire à propos des perspectives et solutions.

(1) Crise. Ce que cache le mot crise, Yannis Youlountas (philosophe, poète) : « Le mot-clef de la période actuelle est sans doute le mot crise[...] ». Lire la suite.

Version françaiseretour au sommaire

La traduction et le doublage en français de There's no tomorrow ont été réalisés à l'initiative du groupe de Liège du mpOC, en 2013.

Le succès de la version française ne se dément pas avec le temps :

En août 2014, soit onze mois après sa mise en ligne en septembre 2013, et uniquement sur YouTube, elle avait été visionnée plus de de 500.000 fois (la version originale en anglais avait été visionnée 650.000 fois à la même date, après avoir été mise en ligne en février 2012).
Fin avril 2018, on en est à 800.000 vues pour la version française et 900.000 pour la version anglaise.

Traduction et sous-titrage : Francis Leboutte, ingénieur civil et membre du mpOC et de l'ASPO.be.
Voix : Caroline Lamarche, écrivain.
Mixage voix : Margarida Guia.

Le mixage voix a été réalisé grâce au soutien financier des associations suivantes : Amis de la Terre Belgique (www.amisdelaterre.be), ASPO.be (www.aspo.be), GRAPPE (www.grappe.be), IEW (www.iewonline.be), Imagine demain le monde (www.imagine-magazine.com) et mpOC (www.mpOC.be).

PLus d'information sur la traduction ci-dessous dans la section Notes sur la traduction.

Licence

Creative Commons License

La version française du film et les sous-titres traduits en français sont mis à disposition selon les termes de la même licence que celle de l'original There's No Tomorrow, c'est-à-dire la licence Creative Commons de type Attribution, Pas d’Utilisation Commerciale, Pas de Modification (version 3.0)

En bref, vous avez le droit de visionner le film en privé ou en public, à condition de faire état des auteurs, de ne pas le modifier et de ne pas en tirer un profit pécunier. Vous pouvez en faire des copies et le diffuser aux mêmes conditions.

Plus d'info.

Exposé-débatretour au sommaire

Le mpOC propose des exposés-débats autour de la projection de ce film, dans les écoles, les associations, etc. La projection est commentée par chapitre en fonction du public (le film comporte 5 chapitres, le 2ème pouvant être éliminé). Lire :

C'est gratuit, sauf les frais de déplacement et d'hébergement éventuels. Cependant, tout don au mpOC-Liège sera le bienvenu, notre association n'ayant d'autres ressources que les cotisations de ses membres.

Plus d’informations au 04.277.91.42 ou au 04.388.39.19 et par courriel à animation@mpOC.be.

Visionner le filmretour au sommaire

Vous avez deux possibilités, soit visionner le film directement sur le web (streaming), soit télécharger le film sur votre PC (et éventuellement des sous-titres dans différentes langues, français compris).

1) Visionner le film directement

La version doublée en français du film est disponible sur Vimeo et sur YouTube depuis fin septembre 2013.

2) Téléchargement

Pour stocker le film sur votre PC, vous avez le choix entre des fichiers mp4 avec des niveaux de compression différents :

1) 236 MB (version la moins lourde, plus rapide à télécharger, suffisante).
2) 1,6 GB : n'est disponible que sur le DVD.

Ensuite, éventuellement, si vous désirer y ajouter les sous-titres dans une ou l'autre langue, référez-vous aux sections ci-dessous (Script et sous-titres et Utiliser les sous-titres au mieux).

Version originale en anglais

La version originale en anglais (avec sous-titres éventuels).

Script et sous-titresretour au sommaire

Ci-dessous vous trouverez le script pour lecture ou impression (PDF) et des fichiers (SRT) qui vous permettent, lors de la vision du film (mp4), d'ajouter des sous-titres dans certaines langues, y compris le français. Les sous-titres autres qu'en anglais et en français proviennent du site universalsubtitles.org et n'ont pas été vérifiés.

Télécharger les fichiers (type SRT) des sous-titres qui vous intéressent dans le même dossier que le fichier du film (pour éviter que ce fichier ne s'ouvre dans votre navigateur, faire un clic droit sur le lien et, dans le menu contextuel, choisir Enregistrer la cible du lien sous... et choisir le dossier du film pour y enregistrer ce fichier) :

Les sous-titres en français et en anglais au format PDF, pour lecture ou impression :

- Les sous-titres en français (PDF, 2 colonnes).
- Les sous-titres en anglais (PDF, 2 colonnes).

Utiliser les sous-titres au mieuxretour au sommaire

Les explications qui suivent valent pour le lecteur multimédia VLC. VLC est un très bon logiciel, peut-être le meilleur des lecteurs multimédia. Il est gratuit (libre) et disponible pour différents systèmes : Linux, Mac OSX, MS Windows, etc.

Si VLC n’est pas déjà installé sur votre PC, le plus simple est peut-être de l’installer, plutôt que d’essayer d’appliquer les réglages ci-dessous à votre lecteur actuel, tous les lecteurs multimédia n’étant pas aussi performants et simples à utiliser que VLC.

Installation de VLC

Télécharger l’installateur de VLC ici : www.videolan.org/vlc/#download

Exécuter l’installateur.

Démarrer VLC

Double-cliquer sur le fichier du film.

Remarque  : si le film ne se lance pas dans VLC, faire clic-droit sur le fichier et choisir Jouer avec VLC media player.

Réglages à faire dans VLC pour les sous-titres (pour un positionnement et rendu optimum)

Dans le menu Outils cliquer sur Préférences.

Dans ce dialogue des préférences, en bas et à gauche, dans l’encart Paramètres, choisir Tous.

Dans le panneau de gauche, tout en bas de l’arborescence, ouvrir Vidéo, sélectionner Sous-titres/OSD et spécifier :

– Forcer la position des sous-titres  : -40

Sélectionner Rendu du texte et spécifier :

– Police  : Arial (ou Georgia si vous préférez une police à empattements)
– Taille de la police en pixels  : 30
– Opacité de l’arrière-plan  : 128
– Cliquer sur le bouton Enregistrer

Remarques

Dans une grande salle, il sera peut-être nécessaire d'augmenter la taille de la police. La taille 30 et la position des sous-titres (-40) est optimale par rapport à leur empiètement sur les images de certains plans.

Si vous changez les réglages comme ci-dessus et si le film est déjà chargé dans VLC, il faut arrêter la lecture du film (bouton avec un carré) et le relancer pour activer les nouveaux réglages (bouton de lecture - le bouton avec la flèche à droite).

Avec le lecteur multimédia VLC, il suffit de pousser sur la touche V du clavier pour passer du sous-titrage dans une langue à la langue suivante (ou pour désactiver le sous-titrage - pour autant que les fichiers SRT des sous-titres soient bien dans le répertoire du fichier du film).

DVDretour au sommaire

Un DVD a été édité en janvier 2014 et est disponible au prix de 3 €.

 
Des sous-titres sont disponibles en anglais, français et espagnol.

En supplément, le DVD contient une version mp4 du film avec des sous-titres dans les langues suivantes : anglais, allemand, espagnol, français, italien, néerlandais, polonais, portugais et suédois. Sauf pour l’anglais et le français, les sous-titres proviennent du site universalsubtitles.org.

Où trouver le DVD ?

France

En France, la distribution du DVD est assurée par Les Mutins de Pangée, une coopérative audiovisuelle et cinématographique de production, de distribution et d’édition.

Belgique

Lors des manifestations du mpOC et dans certaines librairies ; si vous être libraire ou connaissez un libraire intéressé par la vente du DVD, merci de nous contacter. Les librairies où trouver le DVD (au prix de 3 €) :

Bruxelles

Joli Mai, avenue Paul Dejaer 29, 1060 Bruxelles (Saint-Gilles).

Liège

Entre-Temps (Barricade), rue Pierreuse 19.
Livre aux Trésors, Place Xavier-Neujean 27A.

Documentation et diaporamasretour au sommaire

Diaporamas

We The Power

Le diaporama présenté à la suite de la projection du documentaire We The Power (MidiCiné des Équipes Populaires) en février 2022 (et mis à jour par la suite).

En complément de la projection de Sans Lendemain

Le diaporama (PDF – Le diaporama varie selon les circonstances et les demandes).

Articles

Dans notre rubrique Articles, vous trouverez plusieurs documents pour comprendre le constat et construire un avenir meilleur. Pour le constat, consultez en particulier les rubriques thématiques « Biodiversité, écosystèmes », « Énergie fossile », « Limites, dépassement et effondrement ». Dans cette dernière rubrique, plusieurs documents sont consacrés au « rapport du Club de Rome » :

Les documents qui commencent par « Meadows », du nom de deux des auteurs de ce rapport, dont la préface et le premier chapitre de la 3ème et dernière édition parue en 2004 et traduite en français en 2012 (voir la bibliographie). La première édition a été publiée en 1972 sous le titre « Limits to Growth ».
En anglais uniquement : deux documents dont un résumé en 28 pages de la 3ème édition.

Livres

Consultez notre bibliographie. Et aussi, en ligne et au format PDF, des livres, extraits, résumés et brochures classés par nom de l'auteur.

Remarque à propos du script du film

Quelques approximations du script original en anglais ont été corrigées dans la traduction française (voir ci-dessous, la section « Notes sur la traduction »).

D'autre part, ce qui est dit dans le film à propos des rendements de l'agriculture biologique comparée à l'agriculture industrielle doit être fortement nuancé :

Avant la première guerre mondiale, toute l'agriculture était biologique. Suite à l'invention d'engrais et de pesticides dérivés du pétrole, la production agricole à l’hectare a fortement augmenté, entraînant une augmentation de la population. L'utilisation d'engrais artificiels a nourri bien plus de personnes que ce qui aurait été possible avec l'agriculture biologique seule.

En fait, dans l'agriculture bio d'aujourd'hui, les rendements à l'hectare sont comparables et parfois nettement à l'avantage de l'agriculture bio ou de techniques de culture naturelle sans intrants chimiques : par exemple, on voit des rendements supérieurs de 20 % pour la culture du coton bio en Inde (voir les articles dans la rubrique thématique Alimentation et agriculture). L'agriculture bio est aussi plus résiliente aux mauvaises conditions climatiques et peut ne pas faire du tout appel aux énergies fossiles. Bien entendu elle préserve l'environnement et la nature, et donc, nous protège nous qui en faisons partie.

On peut dire, sans craindre de se tromper, que l'agriculture bio d'aujourd'hui n'est pas celle d'il y a un siècle, en remarquant qu'à l'époque, du point de vue des rendements à l'hectare, il devait y avoir des disparités d'un pays à l'autre et, plus encore, d'un continent à l'autre ; qu'elle est une agriculture moderne faite du bon sens et de l'expérience des anciens ainsi que de connaissances acquises récemment.

Notes sur la traductionretour au sommaire

Fidélité de la traduction

Par principe, la traduction a été voulue aussi fidèle que possible. Toutefois, certaines erreurs et imprécisions ont été corrigées :

Sous-titre 69. More recent finds, such as ANWAR, would at best provide enough oil for 17 months.

est traduit par :

Le champ découvert récemment dans la réserve naturelle ANWR en Alaska ne fournirait au mieux que 17 mois de consommation (ANWR et pas ANWAR - Arctic National Wildlife Refuge).

Sous-titre 134. Le monde consomme 30 milliards de barils par an, soit 4 km³ de pétrole, dont le contenu énergétique correspond à ce que généreraient 150 réacteurs nucléaires d'1 GWe fonctionnant pendant 50 ans.

150 réacteurs nucléaires d'1 GWe au lieu de 52 nuclear power plants dans l'original, car le terme centrale nucléaire est vague dans ce contexte, une centrale pouvant accueillir un nombre variable de réacteurs.

Sous-titre 205. Unconventional natural gas is controversial, as it needs high energy prices to be profitable.

est traduit par :

Le gaz non conventionnel est mis en cause pour son exploitation très polluante, son REEI insuffisant et son prix élevé.

Sous-titre 209. Remplacer les 10 térawatts actuellement générés par les combustibles fossiles nécessiterait plus de 10.000 réacteurs nucléaires.

Would require 10,000 nuclear power plants est traduit par nécessiterait plus de 10.000 réacteurs nucléaires, supposant un réacteur d'une puissance électrique de 1 gigawatt - 1 GWe, gigawatt électrique(1). Même s'il fonctionne normalement (...), un réacteur nucléaire doit être arrêté quelques semaines chaque année pour le chargement du coeur en combustible et inspection.

Ces données d'après une interview de David Goodstein (California Institute of Technology) semblent un peu sous-estimées. Un calcul à partir des données 2008 (EIA) conduit à 14 TW (térawatts) générés par les énergies fossiles(2) et donc à plus de 14.000 réacteurs. Quant aux réserves d'uranium, moins de 100 ans au taux actuel d'utilisation, elles ne tiendraient que moins de 10 ans dans les deux cas de figure.

(1) puissance en gigawatt électrique : la puissance électrique disponible à la sortie de le centrale. Pour la distinguer de la puissance thermique qui est environ 3,3 supérieure : le rendement d'un réacteur nucléaire n'est que de l'ordre de 30 % (dans une centrale, environ 70 % de la chaleur dégagée par la réaction nucléaire est perdue).

(2) 16 TW au total : consommation de puissance dans le monde toutes énergies primaires confondues. Les 2 TW supplémentaires correspondent donc aux sources d'énergie : l'hydraulique, le nucléaire, la biomasse et autres renouvelables.

Sous-titre 240. Some politicians want to turn corn into ethanol. Using Ethanol to supply one tenth of projected US oil use in 2020, would require 3% of America's Land. To supply one third would require 3 times the area now used to grow food. To supply all US petroleum consumption in 2020 would take twice as much land as is used to grow food.

est traduit par :

Certains politiciens veulent convertir du maïs en éthanol. Fournir de la sorte le dixième des besoins US en essence en 2020 demanderait 3 % de la surface du pays. Produire ainsi toute l'essence US en 2020 nécessiterait qu'un tiers du territoire y soit consacré alors que la surface agricole actuelle n'occupe que 19 % du sol.

Note : ces données à propos de l'éthanol de maïs proviennent des interventions de membres du forum consacré à la traduction du film : voir www.hubberts-arms.org.

Statistiques

Traduction française (version de fin janvier 2013) :

– Nombre de mots : 4.330.
– Nombre de caractères : 23.387 (sans les blancs).

Script original en anglais :

– Nombre de mots : 4031.
– Nombre de caractères : 20.168 (sans les blancs).

Les auteurs

Traduction : Francis Leboutte.

Relecture : Caroline Lamarche, Gui Englebert et Viviane Schmetz.