Liège-Décroissance

Résister à la propagande de guerre
et à l’instrumentalisation de la peur

Toutes les GUERRES depuis des siècles ont été des GUERRES de luxe, c’est-à-dire dont l’idée génératrice était purement imaginaire, formée par quelques-uns et non par un besoin réel de la majorité ; et dont les bénéfices n’ont été qu’à une minorité ; ces quelques-uns n’étant pas tous du peuple vainqueur. L’excitation populaire, indispensable, a été créé par voie de publicité, éducation, agitation artificielle.

Paul Valéry, écrivain, poète et philosophe français, 1871-1945
Cahiers, Tome II

La guerre commence par des mensonges qui veulent nous persuader de son bien-fondé, qu’elle soit directe ou par procuration comme en Ukraine actuellement. Aujourd’hui les discours se multiplient sur la nécessité d’investir massivement dans la « défense », face à la Russie, voire à d’autres ennemis. Mais l’UE et l’OTAN ne seraient-ils en rien à l’origine de la guerre en Ukraine – comme d’autres guerres ? Sommes-nous attaqués d’une quelconque façon ? Y a-t-il une menace russe ? La guerre en Ukraine ne serait-elle que le fruit des ambitions d’un Poutine, à l’égal d’Adolf Hitler selon le prince Charles ?

Résister à la propagande de guerre !

Résister à la propagande de guerre ! est une exposition itinérante qui est à votre disposition et que vous pouvez organiser facilement. Elle a été réalisée par le Centre d’Histoire et de Sociologie des Gauches de l’ULB, le War Heritage Institute (Belgium, Battlefield of Europe), le GRIP (Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité) et Agir pour la Paix, sur une idée du Dr Jean-Louis Seillier.

Sous forme de dix panneaux disponibles en plusieurs langues, elle rend visibles les arguments de propagande qui se répètent lors des conflits armés depuis un siècle pour convaincre la population. Passant en revue les méthodes et les processus utilisés de 14-18 à nos jours, elle en révèle le côté immuable et répétitif.

L’exposition s’articule autour de dix principes, décrits par Anne Morelli* dans son livre « Principes élémentaires de propagande de guerre » et aborde également la question de ceux qui se sont dressés contre elle. Tous autant que nous sommes, nous avons la possibilité de résister à la propagande de guerre. Une telle réflexion apparaît d’autant plus indispensable aujourd’hui, en raison de la multiplication des conflits armés dans le monde, et de la difficulté de développer des contre-arguments pour s’opposer à la propagande.

Réserver l’exposition sur le site du War Heritage Institute – Belgium, Battlefield of Europe (100 € par semaine).
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* Anne Morelli est historienne et professeure honoraire de l’Université libre de Bruxelles

À écouter ou à lire

Autres lectures

Du mensonge à la violence. Hannah Arendt. 1972. Poche. Présentation du livre sur le site ttoarendt.com.

Wall Street et l’ascension de Hitler. Antony Sutton. Culture Et Racines, 320 pages. 1976 pour l’édition originale en anglais.

Une brève histoire des opérations secrètes de Washington. Vijay Prashad. Éditions Critiques, 192 pages. 2020 pour l’édition originale en anglais.

Libres d'obéir : Le management, du nazisme à aujourd'hui. Johann Chapoutot. Gallimard, 2020, 176 pages.

Paul Valéry : Regard sur la guerre. Jean-Claude Martin, 2024. PDF.

Pétitions

Pétition européenne pour la paix et le désarmement

Une pétition européenne pour la paix et le désarmement vient d’être lancée en espagnol (le 11 mars 2025).

Extraits du texte de la pétition (traduction par Liège-Décroissance) :

Alarmés par les déclarations de dirigeants européens présentant abusivement la Russie comme une menace pour toute l’Europe si elle n’est pas stoppée en Ukraine, des militants de plusieurs pays ont rédigé un manifeste en faveur de solutions diplomatiques, de la paix et du désarmement […]

Le réarmement accéléré qu’ils proposent aura certainement un impact très négatif sur les services publics, érodera l’État-providence, augmentera la dette publique et, surtout, en l’absence d’accords de contrôle des armements, rendra plus probable une guerre avec la puissance atomique qu’est la Russie […]

Nous condamnons sans équivoque l’invasion de l’Ukraine par la Russie, contraire au droit international, mais nous sommes conscients que cette tragédie est aussi la conséquence de la persistance d’une organisation militaire, l’OTAN, qualifiée de « défensive » et qui, loin d’avoir été dissoute parce qu’elle ne faisait plus face au bloc communiste, a continué à s’étendre et a étendu son emprise jusqu’aux frontières mêmes de la Russie, au mépris des promesses faites au plus haut niveau à l’époque.

La guerre en Ukraine fait rage depuis maintenant trois ans ; le nombre de morts des deux côtés dépasse largement le million, bien qu’aucune des parties ne donne de chiffres officiels, et le nombre de blessés et d’estropiés à vie est incalculable […]

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